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Adeline LIVE

Citation : "Chacun-e agit à sa mesure et c'est nécessaire pour démontrer qu'il est possible de changer. C'est en proposant des solutions qu'on incitera les pouvoirs publics à aller dans le même sens."
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Mot clé : Alimentation, Agriculture
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : Je suis ingénieure agronome et travaille dans le domaine de la protection des milieux aquatiques et de la biodiversité. Cela m’a donné envie de m’investir plus localement. Je suis bénévole depuis peu au sein de l’Attribut et coconstruis l’AMAP l’Alimentation Géniale, qui est un projet alliant écologie, à travers le soutien d’une production en agriculture biologique, une des plus respectueuses de l’environnement, et solidarité locale, à travers l’engagement auprès d’agriculteur-trices du territoire à qui l’AMAP apporte une garantie financière.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Un monde où les intérêts environnementaux à long terme seraient systématiquement pris en compte. Un monde où les bonnes initiatives locales, de citoyen-nes, collectivités ou d’acteurs économiques, seraient encouragées, valorisées, et relayées avec visibilité dans les politiques nationales.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Nous sommes dans une période de rupture où le dérèglement climatique est de plus en plus prégnant et nous devons nous y adapter tout en essayant de l’atténuer. Des solutions sont connues mais nécessitent une conduite du changement qui peut ne pas être facile. Chacun-e agit à sa mesure et c'est nécessaire pour démontrer qu'il est possible de changer. C'est en proposant des solutions qu'on incitera les pouvoirs publics à aller dans le même sens. Partager avec d’autres sur ces sujets est à la fois motivant et stimulant.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : L’AMAP est en phase de création. Nous sommes 3 bénévoles engagé-es dans l’aventure. J’ai tout d’abord recherché des maraîcher-ères, le plus proche possible de Ris-Orangis, avec qui nous pourrions nouer un partenariat. Ce partenariat s’est concrétisé fin 2020 avec les maraîchers de la ferme de l’Aunette (Pierre et Pascal ci-dessus sur la photo), installés mi-2021. Grâce à la boutique en ligne de l’Alimentation Géniale, ils ont pu commercialiser leurs premiers légumes. Nous sommes maintenant en phase de constitution de notre groupe de consom’acteurs, qui pourront bénéficier des paniers de légumes dès le printemps prochain. Je communique sur l’AMAP, explique son fonctionnement et ses finalités dans les différents événements auxquels je participe.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : L’enthousiasme des visiteurs à consommer bio et local lors de l’inauguration de l’Idée Halle et de leur rencontre avec les maraîchers, et le tri des pois chiches - à l’Idée Halle également - en plein mois de décembre avec des mitaines !
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : Pour l’instant, je souhaite poursuivre et aller au bout de la création de l’AMAP. Une fois notre groupe de consom’acteurs constitué, nous allons rapidement devoir définir notre mode d’organisation des distributions hebdomadaires de légumes. Plusieurs rôles seront à répartir : gestion de la trésorerie, coordination logistique des distributions, relation avec les maraîcher-ères, communication externe, recherche éventuelle d’autres partenariats (pour le miel par exemple).
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Passer la porte de l’Idée Halle pour prendre un verre au café associatif, discuter avec les gens pour trouver l’activité et le rythme qui lui convient. Il y en a pour tout le monde !
AdelineLive (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 21:55.

Anne ROMEUR

Citation : "Je ne me considère pas comme une activiste, j’ai juste un intérêt pour tout ce qui se passe autour de nous et je suis engagée pour préserver et valoriser notre territoire et ses habitants."
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Mot clé : Projets, Sensibilisation
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai suivi des études d’ingénieur et d’agronome à l’ENITA de Clermont-Ferrand. J’ai commencé ma carrière par des postes au sein d'institutions agricoles et auprès de collectivités territoriales pour développer des projets de filières et accompagner des dispositifs participatifs et des projets locaux. Au cours de mon parcours, j’ai développé un fort intérêt pour les questions de sensibilisation et de formation. Après trois années en tant qu’enseignante, j’ai décidé de recentrer mon activité sur l’accompagnement de projet de territoire et la sensibilisation du grand public aux enjeux de la transition. Aujourd’hui, j’aide des collectivités et des associations qui agissent dans les domaines de la transition écologique et de la solidarité.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Un monde où l'Humanité reprend sa place au sein de la nature, dans le respect et la coopération mutuelle. C’est utopique mais nécessaire. Et si déjà l’amélioration passe par plus de solidarité et de coopération au sein même de la société à toutes les échelles que l’on regarde : quartier , territoire, continent, planète ! Un petit pas aura été fait .
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Cela peut être assez variable. Pour Territoires en Liens, il s’agissait d’une mission de secrétariat et de remise à plat de documents administratifs, qui a ensuite permis de faire des demandes de subventions pour développer de nouvelles actions. Cela peut aussi consister à aller sur place et constater que toute une série de tâches ou de relations ne fonctionnent pas ; je suis alors amenée à conseiller les associations sur leur structure et à les orienter vers d’autres modes de fonctionnement. Mais avant tout, je cherche à aider les structures à monter leur projet et à le rendre pérenne, en facilitant les relations entre acteurs motivés, puis en les aidant à monter des dossiers de subventions , trouver des partenaires opérationnels ou financiers, se former, etc...
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : J’ai grandi au contact de la nature, en forêt de Fontainebleau le dimanche, dans les Alpes en hiver, dans les Cévennes en été.... Adulte, j’ai été frappée par la perte de biodiversité dans mon quotidien.
En fait, la conscience environnementale a toujours été présente chez moi et l’envie d’en faire un métier aussi. Les trois ans d'enseignement ont été pour moi une véritable prise de conscience car j’ai réalisé que beaucoup d’enfants et d’adultes étaient complètement déconnectés de la nature - ils ne sont jamais allés en bords de Seine ni en forêt alors que c’est juste à côté. Tant que les parents, les professeurs, les animateurs ne sont pas formés sur ces questions, cela leur est difficile de transmettre les enjeux à venir. Pourtant, l’urgence est là ! Pour autant je ne me considère pas comme une activiste, j’ai juste un intérêt pour tout ce qui se passe autour de nous et je suis engagée pour préserver et valoriser notre territoire et ses habitants. Je m'investis dans l’action locale, je m’intéresse à de nombreux sujets et je suis engagée pour que les enjeux du changement climatique et du développement durable soient connus du plus grand nombre et pris en compte.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Si j’agis c’est d’abord parce qu’on a un but à atteindre , qu’on n’a pas vraiment le choix, et qu’il faut s’y mettre enfin.
Mais on voit aussi qu’il y a une dynamique - notamment liée à la crise sanitaire - qui restera et c’est positif. De plus en plus d'entreprises et de collectivités territoriales s’emparent de ces enjeux, elles sont obligées aujourd’hui de prendre en compte ces questions. Le mouvement vient d’en bas et il faut l’amplifier en impliquant plus d’habitants et d’élus conscients des enjeux.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : J’aimerais me tourner vers un projet plus matériel, avec un impact plus direct et plus visible. Il s’agira peut-être de rejoindre un collectif qui est plus dans le “faire” - que ce soit monter un lieu ou vendre des carottes. Ce que je fais aujourd’hui c’est de l’immatériel, c’est du conseil et j’aimerais bien changer d’approche. L’accompagnement c’est bien mais la majorité du travail ne se voit pas et c’est épuisant.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je pars du principe qu’il faut parler, échanger au maximum dès que l'opportunité se présente. Avec bienveillance, et bon-sens, sans chercher à convaincre à tout prix mais en transmettant la logique des enjeux. Par exemple, une dame me disait vouloir faire un potager dans son jardin et je lui ai conseillé de commencer par démarrer un composteur. J’ai utilisé quelques phrases de raisonnement logique telles que “tu auras matière pour fertiliser et tu cuisines déjà de nombreux légumes dont tu ne valorises pas les épluchures, et puis ton jardin produit des tontes qui sont autant de déchets que tu évacues péniblement alors que ce sont des ressources pour ton potager... Sème quelques fleurs simples tu auras plus de pollinisateurs pour ton potager, les plantes horticoles les attirent moins.” En quelques secondes, elle a cherché à obtenir un composteur ! Certes, elle était déjà sensible mais elle n’était pas passée à l’action et allait s’y prendre à l’envers.
Beaucoup de gens ne connaissent pas la systémie / l’écosystème qui sous-tend chaque chose et cela conduit souvent à l’échec d’un projet aussi modeste soit-il, car ils s’épuisent ou se ruinent dans des actions qui ne sont pas nécessaires ou peuvent être gérées autrement.
Tout est en lien et nous devons nous aussi essayer de retisser ces liens entre nous et entre les connaissances des uns et des autres pour aider chacun.e à passer à l’action efficacement !
AnneRomeur (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 21:56.

Christophe EXARE

Citation : Selon moi, tout le monde est capable d’agir et de s’engager à sa manière : on peut être militant et bloquer une route comme on peut planter une graine avec un enfant pour lui expliquer comment ça pousse.
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Mot clé : Agriculture alternative
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : Je suis salarié dans une entreprise d’électronique. Parallèlement à mon activité professionnelle, j’ai créé BREDDA, une association qui cherche à protéger et restaurer la biodiversité et les équilibres écologiques ainsi qu’agir et éduquer le grand public à la sauvegarde de l 'environnement. J’anime des ateliers sur les semences, le compostage, les hôtels à insectes et la permaculture. Face à l’inertie des politiques publiques dans la lutte contre le réchauffement climatique, j’ai rejoint l’association Extinction Rébellion et j’ai fondé une branche locale à Montgeron. En 2020, je me suis investi dans le projet du Pacte pour la transition à Montgeron ce qui m’a poussé à réfléchir aux enjeux de transition écologique au niveau local. Aujourd’hui, je gère une microentreprise, Perma’compost, sur le compostage et la permaculture pour faire de la transition écologique le cœur de mon activité bénévole et professionnelle.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Pour moi ce serait un monde plus résilient où on arriverait à vivre sans trop perturber le climat et la biodiversité. Ce serait également un monde où on réussirait à reprendre notre humanité en faisant attention aux autres et en prenant soin d’eux. C’est en reprenant cette humanité qu’on arrivera peut être à reprendre contact avec la nature J’aimerais que les gens ouvrent les yeux sur la situation et agissent.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : C’est d’abord en voyant ce qui se faisait ailleurs que j’ai eu envie de faire bouger les choses ici. En voyageant - en Asie et en Amérique latine-, j’ai eu un déclic sur la façon de vivre des gens qui était beaucoup plus simple et centrée sur l’essentiel. Quand je suis rentré en France, j’ai eu un choc culturel : tout le monde était très renfermé sur soi et j’ai constaté que les gens accusaient beaucoup les étrangers de la pollution sans se remettre en question. J’ai donc eu envie d’agir et d’éveiller les consciences, d’autant plus que j’ai toujours été intéressé par la transmission de savoirs. Je me suis renseigné sur la permaculture, le compostage, le potager en me disant que l’alimentation était un sujet assez simple et quotidien pour les gens et donc un bon moyen de sensibiliser sur les questions de transition écologique.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Pour donner un exemple, j’anime des ateliers sur les semences devant des enfants ou des adultes : je leur montre la diversité des semences qui existent et la manière avec laquelle les plantes font leur dispersion. Je leur montre des images, voir des graines directement. On va dans le potager et je leur montre un peu les différentes graines pour qu’ils comprennent ce que veut dire “une salade montée en graine”. Après on fait des semis, on observe les racines qui poussent, je déterre certaines plantes pour expliquer rapidement comment fonctionne le système racinaire.
Pour les hôtels à insectes, on va chercher du bambou, de la paille, du bois puis on utilise des petites cagettes à légumes pour construire les hôtels avec ce qu’on a ramassé.
Il s’agit vraiment d’ateliers pratiques et pas tellement techniques car souvent j’ai des enfants de trois à douze ans donc ils ne sont pas tous très réceptifs. Les adolescents posent des questions, s’intéressent, on discute ensemble alors qu’avec les petits, il faut les faire manipuler.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Si je me suis engagé c’était avant tout pour me dire que je faisais ma part. A côté de ça, j’aime beaucoup transmettre des savoirs, éveiller les consciences. Ce qui me motive c’est de voir les enfants qui sont contents à la fin de l’atelier. Lorsqu’ils viennent me voir pour me dire “ma salade elle a grandi", c’est très plaisant.
Autrement, pendant les actions militantes, c’est motivant de rencontrer des gens qui comprennent pourquoi on se bat. On voit parfois des personnes bloquées dans leur voiture à cause d’une de nos actions mais qui comprennent pourquoi on fait ça ; parfois aussi on rencontre des policiers qui, certes nous évacuent parce que c’est leur travail, tout en nous disant comprendre pourquoi on se mobilise. En politique aussi, on voit certaines villes comme Ris Orangis ou Athis-Mons qui se battent beaucoup pour faire changer les choses, qui soutiennent des initiatives locales comme l’Attribut. C’est motivant et ça donne envie de continuer.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : L’année dernière je voulais monter une AMAP sur Montgeron mais on avait besoin d’un local et la mairie ne nous a pas tellement aidés - peut être aussi parce qu’avec la crise sanitaire il y avait d’autres choses à régler. La résilience alimentaire était le sujet du moment donc on avait de l’espoir mais on n’a pas eu de réponse… Tout est à peu près fait, on a des contacts avec les maraîchers donc lorsque j’aurais un peu plus de temps je m’y remettrai. Autrement, j’aimerais quitter mon emploi salarié pour m’investir pleinement dans mon entreprise de compostage et de permaculture.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je leur dit souvent d’aller sur Youtube et de regarder certaines chaînes telles que “Partager c’est sympa” ou “Permaculture, Agroécologie etc”. Je leur recommande aussi de se renseigner sur les associations locales - grâce à Transiscope par exemple - pour qu’ils et elles puissent s’engager concrètement dans une recyclerie, une AMAP, un atelier zéro déchet etc. Parfois, je regarde ce qui existe autour de chez eux et j’essaie de les mettre en contact avec des personnes que je connais ou je les redirige vers Territoires en liens qui a un gros réseau. Ma réponse dépend beaucoup de ce qu’ils veulent faire, du type d’engagement qu’ils souhaitent. Les gens arrivent toujours à trouver quelque chose qui leur convient. Selon moi, tout le monde est capable d’agir et de s’engager à sa manière : on peut être militant et bloquer une route comme on peut planter une graine avec un enfant pour lui expliquer comment ça pousse.
ChristopheExare (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 21:57.

Clément DEMONGIN

Citation : "J'ai surtout envie de dire que même si nos actions paraissent insignifiantes, elles permettent de mûrir, d'évoluer et de réfléchir à titre personnel. Au pire, elles permettent de passer du bon temps entre ami-es."
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Mot clé : Sensibilisation
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : Après des études d'ingénieur, je suis arrivé à Evry pour préparer un doctorat sur les mécanismes en jeu dans les maladies neurodégénératives. Quand je suis arrivé à l'université, j'ai vite remarqué qu'il y avait peu de choses en place sur le plan environnemental. Au même moment, j'étais en pleine réflexion personnelle et de remise en question sur mon mode de vie. J'ai donc voulu aller plus loin pour contribuer à la transition au niveau local, sur mon lieu de travail et dans ma ville. Comme il n'existait aucune association écologiste à l'université, j'ai décidé de créer les Cocottes Minutes.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Comme beaucoup, je pense qu'un monde meilleur passe par plus de sobriété mais aussi par moins de temps de travail, pour plus de temps en famille et dans l'associatif. Il faut laisser tomber les énergies fossiles et le plastique, pour plus de matériaux biosourcés. Ce serait un monde où l'on arrêterait de s'empoisonner à petit feu avec des pesticides, des déchets toxiques, ou de la malbouffe. Je pense qu'un monde meilleur se construit à petite échelle avec plus de démocratie participative. Dans ce monde, il n'y aurait pas de frontières, le développement d'un pays ne serait pas mesuré à sa richesse mais à l'équité, l'égalité et le bonheur de ses citoyen-nes.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : J’agis par nécessité, par refus du fatalisme ; le défi est trop grand, trop important mais je ne peux pas me résigner. Pourtant, j'ai l'impression que tout ce que j'entreprends est ridicule : souvent beaucoup d'efforts pour un impact dérisoire. Nos rapport à la nature et nos modes de consommation doivent changer, c’est absolument nécessaire et pas seulement pour sauver les ours blancs ou les pandas -comme on le voit parfois sur des affiches- mais bien pour préserver nos conditions de subsistance. Si on ne fait rien, qu’on n’agit pas et qu'on laisse tout se dérégler, on va tout perdre.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Je suis créateur et président de l'association Les Cocottes Minutes-pour des initiatives éco-logiques. Avant la pandémie, nous organisions pas mal d'ateliers, de projections de films ou d'actions de sensibilisation. Aujourd'hui, on se concentre plutôt sur le dialogue avec les administrations en participant aux groupes de travail thématique pour changer les choses concrètement à l'université.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Je retiens surtout les rencontres, le cercle d'amis que l'on a pu former. Pas forcément, les actions en elles même mais plutôt les repas partagés, les jeux après les réunions.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : En ce moment je suis occupé par un projet de verger urbain que j'ai déposé au budget participatif d'Evry et qui a été sélectionné. C'est un projet important pour moi car c'est quelque chose de concret qui allie à la fois les préoccupations sociales et environnementales. Planter des arbres, c'est bon pour le climat, pour la biodiversité, mais aussi pour le bien-être et la santé des habitants du quartier d’autant plus que ce verger permettrait d’offrir des fruits gratuitement à tou-te-s. La ville nous a confié un terrain de plus de 2000m², il s'agit maintenant de construire le projet avec les habitant-es du quartier, choisir l'aménagement puis planter les arbres fruitiers et les entretenir quand nous les aurons.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Il faut se lancer, ne pas hésiter, même si c'est une heure ponctuellement, on a besoin de monde. C'est important pour notre avenir, il faut se mobiliser, il faut montrer qu'on veut du changement. La plupart des gens avec qui j'ai l'occasion de discuter se disent concernés et ajoutent que c’est bien ce que l’on fait. Pour autant, on a tellement de mal à trouver de nouveaux volontaires pour les différents projets : on manque tou-te-s de temps mais j'ai peur qu'on regrette plus tard le temps qu'on n’aura pas pris aujourd'hui. J'ai surtout envie de dire que même si nos actions paraissent insignifiantes, elles permettent de mûrir, d'évoluer et de réfléchir à titre personnel. Au pire, elles permettent de passer du bon temps entre ami-es.
ClementDemongin (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 21:59.

Cédric NAUDET

Citation : "Toutes les associations sont en recherche de militant-es et de bénévoles pour poursuivre leurs actions : les personnes qui ont envie d’agir seront toujours les bienvenu-es."
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Mot clé : Militantisme - Finance
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : Je suis enseignant d’histoire et géographie au lycée. Je suis également chercheur en didactique de la géographie et vacataire à l’université de Paris. J’ai rejoint l’association Attac Val d’Orge il y a quelques années. Durant le confinement, l’urgence climatique et démocratique m’a décidé à fonder un groupe local des Amis de la Terre en Essonne pour toucher encore davantage le grand public.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Un monde juste sur le plan fiscal, social et écologique. Pour moi, si on appliquait toutes les mesures du Plan de Rupture porté par Plus jamais ça, on serait dans un monde meilleur.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Mon engagement est le fruit d’un cheminement personnel qui a évolué et évolue toujours au fil de lectures, de films et de discussions. Pour donner quelques exemples, le livre Comment tout peut s’effondrer (Pablo Servigne et Raphaël Stevens) et le film Cowspiracy m’ont particulièrement marqué et incité à agir. En tant que professeur d’histoire et géographie, je dois aussi me renseigner sur ce qui se passe dans le monde et je fais constamment face aux inégalités et injustices sociales. La prise de conscience sur les inégalités sociales et l’urgence écologique a éveillé en moi une envie de révolte et de changement, notamment pour nos enfants qui naissent dans ce monde et vont payer les conséquences sans être responsables.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Au sein d’Attac, je participe à des événements d’éducation populaire pour sensibiliser le grand public aux questions environnementales et sociales. Prochainement, on organise une Fresque du Climat et une soirée sur la monnaie. Avec les Amis de la Terre, on lance une grande campagne autour de la résilience alimentaire donc on a organisé des tables rondes et on compte proposer un festival de la résilience alimentaire d’ici quelques mois. En tant que professeur, j’essaie de faire prendre conscience à mes élèves de l’urgence climatique et sociale en prenant des choses qui les touchent au quotidien ou des sujets d’actualité telle que la Coupe du Monde au Qatar qui pose la question de l'accaparement des ressources.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Chaque action est l’occasion de faire de belles rencontres et d’avoir de bons échanges. C’est également très satisfaisant de voir qu’on a servi à quelque chose : j’ai participé à l’organisation du Camp Climat Essonne par exemple et j’étais très content de voir du monde qui n’était pas engagé qui s’est engagé par la suite. C’est difficile d’obtenir de grandes victoires mais je crois à la théorie du colibris qui fait à son échelle et qui provoque le changement chez les autres.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : Je voulais monter une accorderie au niveau local mais je réalise de plus en plus que l’Attribut mène déjà beaucoup d'actions et fonctionne très bien ; ils ont des salariés, un local et beaucoup d’expertise. Je me suis donc dit que c’était inutile de recréer une structure depuis le départ -ce qui prend beaucoup de temps- mais qu’il fallait davantage contribuer au développement de cette association.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je lui dirais tout simplement de faire, d’essayer. La première question pourrait être : “qu’est ce qui te tient à cœur comme thématique de la transition ou comme type d’action ?”. Il y a tellement d’associations -rien qu’au sein de Territoires en liens-, il y a en forcément une qui convient à nos attentes. Il ne faut pas oublier que toutes les associations sont en recherche de militant-es et de bénévoles pour poursuivre leurs actions donc les personnes qui ont envie d’agir seront toujours les bienvenu-es.
CedricNaudet (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 21:58.

Dominique HEBERT

Citation : Mon engagement pour les communs est une conviction profonde. J’ai toujours défendu les valeurs de partage, de solidarité et combattu l'ultra libéralisme et la compétition.
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Mot clé : Energie partagée
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai suivi un DUT en électronique puis des études d'ingénieur et un DESS de système d’information. J’ai ensuite travaillé pendant dix ans pour accompagner des organisations dans l’utilisation des outils de travail collaboratif - notamment ceux de Google apps qui étaient très utiles pour travailler collectivement. En 2014, lorsque Framasoft a lancé sa campagne “Dégooglisons Internet”, j’ai découvert de nombreuses alternatives qui existaient à Google. Début 2017, j’ai donc décidé avec un ami de créer Pâquerette qui est devenu membre de Chaton (Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires). Aujourd’hui, je suis très engagé dans la transition écologique et sociale - en particulier sur les questions de transition énergétique et numérique.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Pour moi ce serait une société où l’on coopère plus et on arrête d’être constamment en compétition les uns contre les autres. Je souhaiterais que tout le monde prenne conscience du rôle que l’on peut jouer et du pouvoir énorme que l’on a via nos achats. J’aimerais qu’on revienne à une société organisée en petites communautés qui s'organisent entre elles pour produire de quoi subvenir à leurs besoins. Il faudrait allier les progrès technologiques avec une agriculture paysanne et un mode de vie plus centré sur l’essentiel.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Mon engagement pour les communs est une conviction profonde. J’ai toujours défendu les valeurs de partage, de solidarité et combattu l'ultra libéralisme et la compétition. Cet engagement a commencé il y a une vingtaine d’années mais pas forcément dans la transition écologique : je faisais partie d’une association des parents d'élèves et j’y ai été président pendant deux ans. Par la suite, en constatant qu’il n’y avait pas d’Amap à Draveil, j’ai décidé d’en lancer une, qui existe toujours d’ailleurs ! Lors d’une table ronde organisée en 2013 avec cette Amap “De la fourche à la fourchette” j’ai rencontré d’autres acteurs engagés sur les questions d’alimentation durable et c’est de cette rencontre qu’est né Territoires en liens.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Même si beaucoup de sujets m’intéressent, je me suis plutôt concentré sur les questions de numérique alternatif et d’énergie du fait de l’expertise que j’ai acquise au cours de mes études. Territoires en liens a pour vocation d’être une fonction support pour les autres associations. Je dois donc mettre à jour nos bases de données et nos contacts sur le territoire pour permettre aux associations d’être connectées, relayer leurs événements ou leur proposer des outils numériques alternatifs adaptés.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : La Fête des Possibles 2018 sur le Port aux Cerises à Draveil. Je faisais partie de l’équipe de coordination et nous avons réussi à réunir une quarantaine de structures locales avec 200 bénévoles et 1600 participant-es, ce qui est énorme pour une manifestation sans aucun budget. Je repense souvent à cette magnifique journée où le soleil était au rendez-vous et à toutes ces personnes ravies de faire de belles rencontres et d’expérimenter ou de s’informer sur la transition.
Autrement, je suis très heureux lorsque des personnes vont essaimer ailleurs ou mènent leurs propres projets après un temps d’investissement chez Territoires en liens. C’était le cas par exemple pour Isabelle qui après avoir été bénévole a monté ZD Créations ou Emmanuel qui a participé au lancement des ailes du moulin (le Zef à Brunoy) et qui en est devenu le président.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : Je lance aujourd’hui même [22 septembre 2021] le projet Energie citoyenne Sénat Essonne. L’objectif est de fédérer plusieurs centaines de citoyen-nes pour investir dans un projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures du territoire. Dans l’idéal, on recherche des toits terrasse de plus de 200 m2 dont l’étanchéité est compatible ave ce type de projet. Une fois ces infrastructures en place, l’énergie solaire obtenue sera revendue à Enercoop.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : C’est vrai que ça peut paraître compliqué de trouver la bonne porte d’entrée pour commencer. C’est un sujet sur lequel nous sommes en train de réfléchir au sein de territoires en liens où nous envisageons de faire une permanence d’accueil pour orienter les personnes qui souhaitent s’engager sachant que nous connaissons assez bien l'écosystème associatif local. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à envoyer un message à contact@territoriesenliens.org.
DominiqueHebert (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 22:00.

Elie GAIGNEBET

Citation : “Lorsque j’aide quelqu’un à réparer son vélo voire qu’il apprend à réparer son vélo tout seul, j’ai l’impression d’avoir vraiment été utile.”
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Mot clé : Mobilités, Réparation
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai suivi des études d’informatique et je travaille aujourd’hui en tant qu’informaticien. A côté de mon métier, je suis très engagé dans la transition écologique et sociale à travers mon combat pour le vélo. J'ai des activités militantes aux côtés d’ANV COP 21 ou d’Un Pont pour Tous et je fais de la sensibilisation en animant des ateliers de réparation vélo avec l’Attribut.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : C’est un monde avec plus de vélos car le vélo c’est l’écologie, la liberté et le social. C’est écologique car ça ne consomme quasiment pas d’énergie fossile et ça n’émet pas de particules dans l’air - particules qui tuent quand même soixante milles personnes par an en France. C’est aussi la liberté car il n’y a pas d’embouteillages ni de stress, on se gare facilement, et on roule plus vite ! En Ile-de-France, on roule en moyenne à 15km/h à vélo contre 14km/h en voiture. En plus de cela, le vélo coûte moins cher qu’une voiture - même si on prend un vélo électrique. On peut ajouter que le vélo c’est aussi bon pour soi car on fait de l’activité physique régulièrement et c’est plus convivial que la voiture : en se déplaçant, on discute entre cyclistes, avec les piétons et avec les commerçant-es.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Le constat est clair selon moi : chaque Français émet environ 12t d’équivalent CO2 alors que pour limiter le changement climatique et respecter les Accords de Paris, on devrait être à 2t. Il faut donc réduire clairement son empreinte carbone, c’est urgent ! C’est pour cela que je me suis engagé à l’échelle individuelle en changeant ma consommation et en la réduisant mais je pense que l’aspect collectif est aussi important pour faire changer les choses à plus grande échelle. A l’Attribut par exemple on a une recyclerie qui permet le réemploi des objets, on a une friperie pour le réemploi des vêtements, on récupère les légumes invendu, on a des actions zéro déchet auprès d’une vingtaine de famille Rissoise, on propose de la restauration bio et sans viande, et bien sur on répare les vélos, c’est ça qui permet à tout le monde de consommer autrement, sobrement.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Au sein de l’Attribut, j’anime un atelier de co-réparation vélo tous les dimanche à l’Idée Halle. L'objectif est d’apprendre aux gens à réparer leur vélo. Cet atelier est en commun : on a de nombreux outils mis à disposition de tout le monde, au lieu que chacun ait ses propres outils chez soi. D’un point de vue militant, j’ai créé le collectif Un Pont Pour Tous pour obtenir une piste cyclable sur le pont qui relie Draveil-Juvisy. On a fait trois manifestations à vélo avec une centaine de personnes, on a rencontré des maires et les collectivités territoriales. Avec ANV COP 21 on a même bloqué une voie du pont pendant une journée pour montrer que c’était possible de réduire les voies pour les voitures et d’en utiliser une pour faire une piste cyclable. Finalement, des aménagements ont été réalisés mais sont encore plus dangereux qu’auparavant. C’est compliqué l’engagement militant et on a échoué sur cette action ; au moins, lorsque j’aide quelqu’un à réparer un vélo, voire qu'il apprend à réparer son vélo tout seul, j’ai vraiment l’impression d’avoir été utile et de servir à quelque chose.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Ce qui m’éclate ce sont les enfants. J’adore les voir à l’atelier, ils sont intéressés, ils écoutent et ils refont. Il n’y a pas longtemps, un petit garçon de 8-10 ans a pris les outils et a réglé ses patins de freins comme un grand. C’était super à voir !
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : Nous avons le projet de développer l’atelier vélo en proposant de la location de vélo, des balades, d’initier l’achat d’un triporteur pour limiter l’utilisation de notre camionnette. Nous souhaitons avec l’Attribut proposer une fête/faite du vélo. Nous voulons à terme proposer de la réparation en embauchant un réparateur pro. L’idée est aussi de renforcer la communauté apprenante. L’usage du vélo se développera avec le développement des services liés au vélo même si, bien sûr, le développement de pistes cyclables est incontournable.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Pour commencer, je lui dirai de voter en cohérence avec ses valeurs et de se renseigner sur sa consommation. Je considère que l’on a un pouvoir énorme, en tant que consommateur, sur les choix des industriels, c’est d’ailleurs l’idée du terme “consom’acteur”. Par exemple, mon fournisseur d’électricité est Enercoop, C’est peut être un peu plus cher mais ça me semble essentiel pour rendre l’électricité plus responsable. Sinon, je lui dirai de nous rejoindre à l’Attribut, il y a plein de cercles et de projets en gestation. A l’atelier vélo, même celles et ceux qui ne connaissent rien sont les bienvenu-es pour entretenir leurs vélos, proposer des projets et partager des moments avec nous (en venant à l’Idée Halle en vélo bien sûr !)
ElieGaignebet (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 22:01.

Hélène DEMAUFONCON

Citation : “J’adore animer des ateliers, voir des gens avec un grand sourire qui me demandent : ‘mais comment je peux agir ?”
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Mot clé : Sensibilisation
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai été diplômée d’un double cursus en commerce international et communication. Après un début de vie professionnelle dans la communication et la gestion de projets, j’ai crée l'entreprise Miss Tea Green en 2019 qui ambitionne de sensibiliser, de fédérer et d’activer les envies d’agir pour la planète. Mon objectif est de faire du ludique et de l’intelligence collective des leviers pour accompagner tous les acteurs de la société – en commençant par les jeunes – à faire leur transition écologique de manière assumée et amusante.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Ce serait un monde où tout le monde prend conscience de l’urgence d’agir et s’engage pour construire un avenir radieux et durable dans un esprit solidaire et positif.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : J’ai longuement réfléchi à donner du sens à ma vie, tant personnelle que professionnelle. Je savais que ma voie serait vers l’environnement, mais laquelle suivre… ? Lors de mes recherches, j’étais loin de me douter que j’allais me prendre une claque climatique. En découvrant, les désastres qui semblent s’annoncer, j’ai pris conscience qu’il fallait agir… que je devais agir. Je ne voulais pas rester inactive devant ces défis et, à l’instar du colibri (qui sera d’ailleurs mon emblème), je voulais – et je le veux toujours – faire ma part. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer Miss Tea Green, la personnification de mon engagement et de mon combat pour construire un avenir radieux durable et viable. Mais je ne peux y arriver seule. Nous devons tous nous y mettre. Alors, je fais en sorte de montrer la voie en toute humilité, de sensibiliser, de déclencher des déclics et d’accompagner les bonnes volontés qui veulent s’engager dans la transformation de la société ainsi que de leur vie, leur entreprise.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Ma mission s'articule autour de 3 axes - compréhension, mobilisation et passage à l'action. Pour cela, je sensibilise aux enjeux systémiques par le levier ludique... c'est en s'amusant qu'on apprend le mieux. Et c'est important de comprendre pourquoi nous devons agir... concrètement, rapidement et fortement. Ensuite, je facilite la réflexion sur les actions possibles et réalisables, individuellement et collectivement. Enfin, j'accompagne le passage à l'action et la mise en œuvre des projets. C'est important d'être accompagné pour ne pas se décourager.
Mes animations abordent le développement durable au sens large - c’est-à-dire à partir des 17 ODD - mais j’ai des domaines de prédilections qui sont la biodiversité, l’alimentation, le climat et, au sens un peu plus large, l’éducation.
Je m'appuie sur des outils pédagogiques existants ou que j'élabore grâce à la littérature sur le sujet. Ce qui est stimulant, c'est d'adapter et ajuster les outils à la demande, aux besoins et publics.
Par exemple, en ce moment, je travaille sur l'élaboration d'un livret pédagogique sur les liens entre biodiversité et santé...sujet d'actualité avec la crise sanitaire.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : J’adore animer des ateliers, voir des gens avec un grand sourire qui me disent “ah mais je le fais déjà ça” ou de les entendre dire qu’ils ont passé un bon moment, qu’ils ont retenu quelque chose. Surtout, j’adore quand ils me demandent “comment je peux agir ?”, ça me motive.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : Mes projets actuels consistent à développer mon entreprise, sensibiliser et accompagner un maximum de personnes à s'engager pour un avenir désirable et viable. Je réflechis de plus en plus à financer des micro-projets ou des petites entreprises engagées dans une démarche d'éco-responsabilité. J'aimerais bien que certaines initiatives essaiment dans toutes les villes, comme les magasins de vrac ou de seconde main. Petit scoop ! A partir de septembre, je vais prendre la direction d'une Maison de l'Environnement.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je leur dirais "Allez-y! Croyez en vous et agissez simplement et concrètement près de chez vous."
Par exemple, quand je suis en animation ou lors d'un événement, j'aime échanger avec les gens et leur demander ce qu'il font déjà à la maison, à l'école, au travail... "C'est chouette, vous agissez déjà sans vous en rendre compte. Vous connaissez votre élu? Vous avez déjà essayé de proposer des actions à votre entreprise ? Parlez autour de vous de l'atelier que vous venez de faire. Cela pourrait être un pas en plus." L'important, c'est de valoriser ce qu'ils font et de leur demander ce qu'ils pensent possible de faire simplement, sans gros effort.
HeleneDemaufoncon (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 22:02.

Isabelle DELABARRE

Citation : "Pour ancrer un changement de manière durable, il faut l’associer à des émotions positives et sensorielles. Si vous souhaitez vous engager, posez-vous la question : ‘qu’est-ce que j’aime faire ?’ "
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Mot clé : Zéro Déchet
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai suivi des études d'interprète et de commerce international. Après avoir travaillé en tant que formatrice et communicante au sein d’une grande entreprise, j’ai réalisé un tournant professionnel pour faire de la transition écologique mon métier. Il y a trois ans, j’ai créé la microentreprise ZD Créations pour sensibiliser et former au “fait-maison” et à la démarche zéro-déchet. Aujourd’hui, j’anime des ateliers pour apprendre à formuler et fabriquer ses cosmétiques, ses produits ménagers ou pour redonner une vie à de vieux objets (upcycling).
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Un monde plus centré sur l’être et non sur l’avoir. Être axé sur “l’être” permet plein d’actions vertueuses qui mèneront à un monde meilleur.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Cela faisait déjà quelques années que je ne me sentais pas à ma place dans les grandes entreprises de la Défense. Jusqu'à mes vingt ans, j’ai toujours grandi dans un monde proche de la nature : mes parents étaient artisans-fromagers, on avait des chèvres et on vivait à la campagne. Sans le savoir, on faisait déjà de l’économie circulaire : on utilisait tout ce qui existait autour de nous et rien ne se perdait. Pour autant, je n'ai pas repris ce mode de vie au début de ma vie active car je n’avais pas conscience des enjeux écologiques ni du besoin d’agir. C’est lorsque j’ai eu un enfant, plus tard, que j’ai remis en cause ma façon de consommer et de me soigner. De plus en plus, l’écart entre ma vie professionnelle et mes valeurs était important. J’ai rejoint TeL en 2014 ce qui m’a fait du bien moralement car j’avais besoin d’agir, j’ai fait quelques ateliers avec TeL dans des centres sociaux et j’ai adoré donc je me suis lancée et j’ai créé ZD Créations.
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : De manière générale, j’anime des ateliers pour “faire soi-même”. Avant de programmer des ateliers, je dois écouter les besoins de mes clients : je dois réfléchir à un format approprié selon le lieu où j’interviens et le public auprès duquel j’interviens. Une fois que j’ai pensé au format, je dois acheter les fournitures nécessaires pour animer l’atelier. Cela prend du temps car je réfléchis beaucoup aux ingrédients, comment ils sont produits, à qui je les achète pour que ce soit très sécuritaire pour mes clients et éthique. Il y a ensuite la gestion de l'événement en lui-même : faire la com’ en amont, installer, animer, nettoyer et ranger. Après l’évènement, j’effectue un suivi auprès des clients : je leur envoie un mail avec le guide d’achat des produits et des conseils pour réaliser à nouveau les recettes etc.

A côté de la préparation d’ateliers, je réalise un travail de recherche que j’adore : je teste des nouvelles recettes et des nouveaux produits pour trouver quelque chose de différent voir de plus efficace, de plus simple à proposer à mes clients.
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Difficile car il y en a beaucoup ! Tout d’abord, je me réjouis d’entendre un-e ancien-ne participant-e me dire qu’il/elle a refait la recette apprise en atelier ou l’a partagé à quelqu’un d’autre. Ça me motive beaucoup à continuer. J’ai un très bon souvenir d’une intervention à l’espace jeunesse de l’Oly (Montgeron) où j’ai réussi à sensibiliser des adolescentes, qui sont pour l’instant le public le plus difficile à atteindre. J’ai animé un atelier pour faire du gloss et leur retour a été hyper positif : les jeunes filles ont découvert de quoi était composé leur gloss et étaient réellement choquées. Elles ont ensuite été ravies de voir que l’on pouvait en faire soi-même avec plein de teintes naturelles possibles. Après l’atelier, plusieurs d’entre elles m’ont dit qu’elles allaient en parler à leurs amies et refaire la recette. Lorsque j’ai entendu ça, je me suis dit que j’avais bien fait de faire ce métier et que sur cette intervention, j’avais été utile.
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : J’ai commencé à organiser des ateliers balades cueillette-recette et j’ai envie de les développer pour sensibiliser et informer les personnes sur les ingrédients qu’offre mère-nature. L’objectif est de faire découvrir les produits naturels et gratuits présents autour de nous pour faire des recettes cosmétiques, alimentaires ou médicinales. J’ai grandi avec ces belles recettes de grand-mère mais je suis des formations de botanique pour mieux connaître les plantes et transmettre de nouvelles recettes pour remplacer les ingrédients venant de l’autre bout du monde par des ingrédients locaux - voir gratuits.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je lui demanderai ce qu’il prend plaisir à faire et de prendre l’envie et le plaisir comme leviers d’action : “dans quelle action tu te verrais et qui te ferait plaisir ?”, “pense à une action qui te ferait vraiment plaisir”. Selon moi, pour ancrer un changement de manière durable, il faut l’associer à des émotions positives et sensorielles.
IsabelleDelabarre (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 22:03.

Marion HUBERT

Citation : “J’ai toujours rêvé d’ouvrir un café associatif mais je n’ai jamais eu le courage de le faire seule. En rejoignant l’Attribut, j’ai trouvé les gens avec qui le faire, le lieu idéal et l’énergie pour réaliser ce rêve”.
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Mot clé : Tiers lieu, Animation
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours professionnel et de ton engagement ? : J’ai fait un master en Langue Etrangère Appliquée puis j’ai travaillé dans la traduction au sein d’une agence en tant que coordinatrice de projet. J’aimais bien car il y avait beaucoup de défis à relever mais après plusieurs années j’en ai eu marre du stress. Je suis partie au Québec pour un emploi et en revenant je me suis jurée de ne pas retourner dans une grande entreprise. J’ai commencé à travailler chez Biocoop pour avoir davantage de lien social et faire quelque chose qui avait du sens. Parallèlement, j’ai commencé à être bénévole à l’Attribut et, il y a quatre mois, j’ai été embauchée en tant que chargée de programmation. Parallèlement, et toujours au Québec, j’ai découvert la désobéissance civile et ça m’a beaucoup plu : toute l’énergie que j’avais pour la coordination de projets pouvait être transposée dans ces actions. En rentrant en France j’ai rejoint ANV COP 21 pour participer à des actions de désobéissance civile ; de fil en aiguille j’ai rencontré d’autres personnes engagées et on a créé Extinction Rébellion à Montgeron.
Quelle est ta vision d'un monde meilleur ? : Ce monde, c’est à nous de l’imaginer et le construire car il n’arrivera pas tout seul ! Un monde sans capitalisme ni patriarcat, c’est dur à déboulonner mais c’est nécessaire. Ce serait un monde sans injustice, sans jugement, sans domination, sans discrimination et sans guerre. Un monde comme l’Idée Halle finalement : on n’a pas de hiérarchie, quasiment pas d’argent - car on récupère énormément - beaucoup de bienveillance, l’envie et l’énergie pour construire ce monde à notre échelle.
Pourquoi agir dans la transition écologique et sociale ? : Je pense que c’est avant tout pour des raisons économiques que j’ai pris l’habitude de moins/mieux consommer. Ado, je me disais qu’il ne fallait pas gaspiller pour ne pas perdre de l’argent. Progressivement, j’ai pris en compte la dimension écologique. Mes années au Québec ont joué un rôle clé : dans les magasins d’alimentation on trouve beaucoup de produits très transformés, beaucoup de gens ont des intolérances et des allergies graves, donc j’ai commencé à me tourner vers une consommation bio et locale. Une fois que j’ai entrepris cette démarche, il m’était impossible de revenir en arrière. En Amérique du Nord, la surconsommation, le gaspillage des ressources sont démesurés (l’eau est gratuite par exemple). Je suis convaincue qu’il n’y a pas d’autre avenir possible pour la planète et pour les êtres vivants qu’en changeant nos modes de vie et de consommation. Pas certaine qu’on y arrive à temps, mais il faut essayer !
Concrètement, en quoi consistent tes missions ? : Avant d’être salariée à l’Attribut, j’étais dans le cercle cuisine et j’étais active au potager. Aujourd’hui, en tant que chargée de programmation et de l’intendance de la Halle, mon rôle est de coordonner l’équipe de bénévoles du cercle programmation pour proposer des ateliers éducatifs, créatifs des événements culturels et engagés diversifiés et accessibles à tous. J’ai aussi participé à mettre en place le café associatif de la Halle avec une équipe de bénévoles de choc !
Peux-tu nous raconter un bon souvenir lors d'un moment d'engagement ? : Cet été, des jeunes du quartier sont venus nous voir en nous disant “ on n’a pas envie de rester à rien faire devant la télé, qu’est ce qu’on peut faire pour vous aider ?” On leur a donc proposé quelques activités comme repeindre une table, éplucher des pommes de terres et ils étaient partants pour tout! C’était super de voir leur intérêt et leur motivation !
As-tu des projets que tu souhaites développer à l'avenir ? : J’ai toujours rêvé d’ouvrir un café associatif - avec un coin bibliothèque, un espace pour que les enfants puissent jouer et un autre dédié à l’animation d’ateliers pour le public - mais je n’ai jamais eu le courage de le faire seule. En rejoignant l’Attribut, j’ai trouvé les gens avec qui le faire, le lieu idéal et l’énergie pour réaliser ce rêve. En obtenant ce poste dans l’asso, c’est vrai que j’ai atteint un objectif mais je pense que ce n’est qu’une étape dans mon cheminement.. L’étape suivante serait d’aller vivre dans un écolieu à la campagne mais je ne me sens pas encore prête à entièrement changer mon mode de vie, ça viendra progressivement.
Que dirais-tu à quelqu'un qui souhaite s'engager mais qui ne sait pas comment s'y prendre ? : Je dis souvent aux client-es du café associatif de venir essayer : participer au potager ou à l’atelier cuisine, réparer des vélos ou passer du temps à la ressourcerie. Rencontrer les autres bénévoles. On est ouverts à toute proposition si quelqu’un souhaite partager une passion ou une compétence. Je leur dis aussi qu’ils et elles sont complètement légitimes pour proposer quelque chose ou pour venir participer, car c’est vrai que tout le monde n’ose pas franchir le pas.
MarionHubert (Portait d'acteur engagé), écrite par DominiqueHebert
créée le 18.08.2022 à 23:05, mise à jour le 18.08.2022 à 22:04.